Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du 2016

comme si elles seules pouvaient nous montrer les chemins de l'aube

"Il y a des œuvres dont on ne sort pas indemne ; des œuvres d'amour qui embrassent la souffrance comme si elle était le seul substrat qui vaille la peine d'être modelé ; oui, il y a des œuvres comme celles de Fred Deux , qui ne parlent pas à l'intellect mais à la folle du logis dont se méfie Malebranche, à cette imagination d'argile qui vacille sous le poids du passé et qui exige   de notre volonté tremblante d'avancer dans les décombres de nos obscurités comme si elles seules pouvaient nous montrer les chemins de l'aube."   http://artup-tv.com/article-2.html

Va lire un livre

En cas d'absence

Délit de solidarité

En soutien à Jean-Luc Munro et son vélo,  Maître Corbak a pondu une nouvelle fable audio : L'écolo, le policier et le vélo Pour en savoir plus, c'est  ici ou là .

Interférences dans Les Douches

Communiqué de presse

Résolutions (16), par Pierre-Antoine Brossaud

Mais cette année surtout, oui cette année enfin, on a décidé d’écouter ce que nos amis, n os collègues, nos proches s’évertuent à nous conseiller depuis tant et tant de temps, on a décidé de mettre à exécution ce qu’on ne cesse, mais cette fois-ci c’est la bonne, de remettre à plus tard: on va aller parler à quelqu’un. Pas parler à un voisin, pas parler à un collègue, à un ami, à un proche, à un membre de la famille, à un type dans la rue, non, pas parler à n’importe qui, à un quelconque quidam, mais parler à quelqu’un. Quelqu’un qui connait les mots qui soignent, les mots qui rendent heureux. Justement on connait le nom de quelqu’un qui habite quelque part à quelques pas de chez nous. On est passé quelquefois déjà devant sa belle plaque cuivrée étincelante, vissée au pied du bel immeuble en face du petit square. Alors c’est décidé, on a suffisamment tergiversé comme ça, on va prendre le taureau par les cornes et rendez-vous par la même occasion et on va aller lui parler. Lui

Résolutions (15), par Pierre-Antoine Brossaud

Cette année, (on en a presque les larmes aux yeux tellement on est émus), on va enfin pouvoir se regarder en face. Arrêter de baisser la tête quand on croisera notre coupable regard le matin dans le petit miroir au-dessus du lavabo de la salle de bain. Ne plus se sentir envahis, que dit-on, submergés, par ce sentiment de honte qui nous étreints à chaque fois que l’on aperçoit sur nos écrans de télévision ce monsieur tendre un bol de soupe fumant à un SDF transi de froid, cette jolie jeune fille faire la lecture ou la conversation à une nonagénaire percluse de rhumatismes, ce mignon petit jeune homme, culotte courte et petit foulard noué autour du cou, portant, un grand sourire aux lèvres, les sacs à provision d’une femme complètement aveugle ou obèse. On a décidé nous aussi, et l’on n’est pas peu fiers de le clamer haut et fort, pas peu fiers de cet engagement, (on en a presque les larmes aux yeux tellement on est émus), de donner de notre temps et de notre énergie à des association

Résolutions (14), par Pierre-Antoine Brossaud

Cette année, on va, il le faut, ça ne peut plus continuer ainsi, c’est devenu insupportable, arrêter de stresser pour un rien. On va adopter la zen-attitude. Prendre du recul. Mettre de la distance entre nous et les petits évènements insignifiants qui nous minent sans la moindre raison. Il faut porter un regard positif sur le monde et la vie. Penser positif. Arrêter de se faire du mauvais sang, un sang d’encre, de cochon, arrêter de se le ronger, de se le manger, de se le tourner. On va rester zen, totalement zen. On va prendre la vie comme elle vient, du bon côté, avec philosophie et sagesse. On appelle ça la zen-attitude. Parce que les montées d’angoisse qui nous prennent à la gorge, nous étranglent, nous étouffent, les jets d’acide qui nous perforent l’estomac pour un oui ou pour un non, surtout pour un non, la bouche aussi sèche qu’une vieille éponge oubliée sous l’évier lorsque le Directeur des Ressources Humaines nous convoque dans son bureau, les intestins qui ne répondent p

Résolutions (13), par Pierre-Antoine Brossaud

Ce qu’on voudrait pour cette année, ce qui vraiment, on le sent, nous aiderait à nous épanouir, à nous rendre, n’ayons pas peur des mots, heureux, ça serait d’arriver à nous entourer de gens intéressants. Non pas que les gens que l’on côtoie au quotidien, nos amis, nos collègues de travail, les membres de nos familles, les commerçants du quartier, ne soient pas des gens intéressants ! C’est juste que l’on se dit, quand on y réfléchit, que l’on ne les a pas vraiment choisis, qu’ils se sont imposés dans nos vies un peu par hasard ou un peu par nécessité et que décidément, rien n’y fait, on n’arrive pas à les trouver très intéressants. On ne peut pourtant pas leur reprocher de se donner bien du mal, de faire des pieds et des mains pour parvenir à nous intéresser ! Dès qu’on leur en donne l’occasion, ils nous parlent des progrès de leurs enfants à l’école ou des exploits de leurs animaux domestiques, ils n’hésitent pas à nous jouer de la guitare, du piano, du tambour ou de la tromp

Résolutions (12), par Pierre-Antoine Brossaud

C’est pour cette année. Ça y est. C’est décidé. C’est cette année qu’on va bel et bien franchir le pas. Faire le grand saut. Se jeter à l’eau. De toute façon, on n’avait plus guère le choix. On sentait bien depuis quelques temps déjà que l’on était arrivés au bout de nos atermoiements, de nos tergiversations. On sentait bien au fond de nous ce profond désaccord qui nous tenaillait les entrailles. Au point où l’on n’osait même plus jeter un coup d’œil sur les aiguilles de notre horloge biologique (qui régulièrement se rappelle à nous par de lugubres sonneries) tant l’heure qu’on y voyait affichée nous plongeait dans une véritable panique. Son simple tic-tac même était devenu assourdissant. Mais cette fois, ça y est, et savoir que notre décision est prise, qu’elle est irrévocable, sans appel et définitive, nous aide déjà à mieux respirer. Voilà, oui, c’est exactement ça, on respire déjà beaucoup mieux. On va faire un bébé. Finalement, il suffisait d’être patient, comme quoi la